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Renkontre avec Natoo

Créatrice de contenu, autrice et humoriste, Natoo fait partie de ces voix qui ont marqué une génération. Dans ce nouveau numéro, elle se confie sur son parcours, ses racines, et la manière dont elle transforme ses expériences personnelles en une force créative.

Un échange intime et sincère autour de ce qui nous construit, nous inspire et nous relie.


NATOO POUR KASBAH MAGAZINE PAR MARGOT BERARD
NATOO POUR KASBAH MAGAZINE PAR MARGOT BERARD

Benjamin : Tu es une pionnière sur YouTube. Pourquoi tu décides de te lancer à ce moment-là et quelle était ta première vidéo sur la plateforme ?


Natoo : Alors, j’ai commencé les vidéos en 2011. À l’époque, j’étais fonctionnaire de police, rien à voir avec ce que je fais aujourd’hui. J’avais besoin d’apporter de la légèreté et des choses positives dans ma vie, parce que je ne voyais que les pires côtés de la société, que deschoses tristes et déprimantes.

C’est un métier où tu peux être utile, accompagner des gens, en tout cas dans la première

démarche qui est de prendre les dépositions de plainte. Mais, en même temps, je me suis

vite rendu compte que je m’étais trompée de voie. J’ai trop cru que c’était comme dans les

séries : on arrive au bon moment, on arrête les méchants, on aide la victime... Mais ce n'est

pas du tout ça. J’avais une vision assez utopique de la police.

En parallèle, je découvre YouTube et les premiers YouTubers américains, un peu par

hasard. Ça me parle car ils sont en facecam, ils font des petits sketchs. Ils ont l’air d’être tout

seuls, de ne pas avoir de grosses productions et moi j’ai plein d’idées. Dans ma

personnalité, j’aime bien faire des blagues, faire rire les gens et ça commence à me

travailler de plus en plus. Même quand je suis en patrouille, je pense déjà à des idées de

sketchs donc je prends ma caméra et je me lance.

Ma première vidéo, c’est juste moi qui fais semblant d’être au téléphone et qui dit : “Je vais

lancer ma chaîne, peut-être que ça intéressera deux ou trois personnes, on verra...”. Et,

bizarrement, ça a intéressé des gens !


B : Quand tu t’es lancée, tu avais des références particulières ?

N : Je n’avais pas YouTube quand j’étais ado donc mes références venaient de la télé et du

cinéma. C’était les Nuls, les Inconnus, ce genre de sketchs. Même les Petites Annonces

d’Élie, ça me faisait mourir de rire. C’est un peu comme tous ceux de ma génération, on a

tous regardé les mêmes choses.


B : Tu as pu voir l’évolution de YouTube. Au début, vous n’étiez pas considérés.

Trouves-tu qu’il y a une bonne évolution de l’image des créateurs et créatrices de

contenus, dans les médias ou même la société ?



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