Renkontre avec Klon
- Benjamin Germany

- 15 oct.
- 3 min de lecture
Entre énergie brute et mélodies introspectives, Klon façonne un son à la croisée du rock et de la pop, porté par une complicité rare. Pour ce numéro consacré à l’héritage, le groupe revient sur son parcours collectif, ses influences et cette manière singulière de transformer leurs histoires personnelles en une identité commune. Un portrait vibrant d’une génération qui fait du partage et de la création une forme de mémoire vivante.

Benjamin : Avant d’être dans la formation actuelle, à quatre, vous étiez plus nombreux. Est-ce que vous pouvez raconter comment s’est construit le projet KLON à la base ?
VIC : De base, ça part du lycée. On faisait tous un peu de rap chacun de notre côté avant de
se connaître. On s’est rencontré dans une soirée et on a freestyle. Le courant passe de ouf
avec une dizaine de personnes, et très vite, on se dit qu’il y a une connexion et qu’on doit
faire un truc ensemble, qu’on monte un collectif. C’était très spontané, en une semaine, le
groupe était monté. C’était un coup de foudre.
Et l’ADN du projet, c’est qu’on décide très rapidement d’habiter ensemble. Notre rêve, c’était
d’avoir un lieu où on serait toujours ensemble, toujours connecté, la tête dans le projet. Une
sorte de labo créatif. Ça commence dans un petit appart’ à Créteil. C’était un peu compliqué
en appartement, au point où les voisins tapaient dans les tuyaux. Du coup, un an après, on
décide de déménager dans une maison et, par chance, on trouve une super maison où on
peut faire le studio dans la cave.
AKRA : Quand on commence, au tout début, on est un collectif de rap. On est 12 avec plein
de créatifs autour de nous. On a la volonté d’être indépendant, de gérer nous-même notre
image. Au moment de la coloc’, on passe à 8 dans l’appartement. Après, on prend la maison
et on passe à 7. De là, on se frotte à l’industrie musicale et il y a des blessés qui tombent au
front (rires). Donc, on est passés de 7 à 4.
VIC : Ça se passe de manière assez naturelle, avec les velléités de chacun. Typiquement,
on a un pote qui était manager, il avait 16 ans quand on a commencé. Arrivé à la vingtaine, il
se posait plus de questions et il avait envie de faire son propre projet. C’est normal. Et ceux
qui restent, c’est vraiment le noyau dur de la création musicale. Les autres étaient aussi
dans d’autres domaines.
Z : Cette énergie de la maison où on a plein de potos qui passent, ça participe à notre
inspiration et à notre musique.
B : Et maintenant, avec toutes ces évolutions, comment décririez-vous le groupe ?
AKRA : En style musical, on fait de la pop. On a une énergie rock/punk qui vient de la
scène. Une envie de foutre le bordel et de faire la fête de ouf. Il y a aussi des racines
électro...
VIC : Ouais, on est très influencé par tout le mouvement French Touch. Ce sont les mots
qu’on a pas mal répétés dans notre création...
AKRA : Et d’ailleurs, on a mixé notre album à Motorbass.
Z : Ah ouais, franchement, c’est une putain d’expérience. Sinon, on se définit comme une
famille !
VIC : Et on a l’envie d’embarquer les gens dans ce cercle familial justement. Notre message,
c’est le collectif. On est plus fort ensemble. Quand on a pris un appart’ tous ensemble, on
était étudiants, on n'avait que la bourse, nos parents ne pouvaient pas payer un appart’. Et
en se mettant à 7-8, on a trouvé le cheat code, on pouvait faire ce qu’on voulait.
Z : Même la maison, on a le studio en bas, elle est super fat, on a un espace de ouf... On
aurait jamais pu faire ça si on ne s’était pas mis à 7 quoi.
VIC : Ça fait profiter aussi tout le monde. Dans le studio, on enregistre les potes. On cherche
vraiment à apporter une idée collective.
B : Avec toutes les influences que vous avez, ce n’est pas difficile de créer un
morceau, même un projet entier ?




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