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LES MENSTRUATIONS : UN MALAISE SOCIÉTAL


Une femme a environ 500 fois ses règles dans sa vie. En moyenne, la première manifestation de « dame nature » se fait aux alentours des 13 ans.

La ménopause survient quant à elle vers la cinquantaine. Cela signifie qu’une femme est en général réglée pendant 37 ans !

Mais alors, pourquoi les menstruations, phénomène biologique normal, soulèvent-elles autant de débats ?


D’OÙ VIENT CE TABOU ?


Au départ, la stigmatisation de la femme réglée puise ses origines dans les pays non occidentaux. Par exemple, le Japon interdit aux femmes de devenir cheffes-sushi, cela

« dérèglerait leurs papilles ».

Au Kenya, une serviette hygiénique est remplacée par des bouts de journaux, de matelas, ou bien même de la boue séchée.

Au Malawi, les règles doivent être secrètes. Il y aurait encore beaucoup d’autres exemples à citer, la liste est longue.

La précarité menstruelle est très présente en France puisqu’elle touche 1,7 million de femmes, selon l’étude IFOP, menée en mars 2019 par l’association Dons Solidaires.

Les règles ont un rapport au corps et au devenir femme qui est parfois mal vécu.

L’endométriose est très peu abordée, les femmes atteintes par cette maladie, subissent de fortes douleurs et de ce fait, ont honte d’en parler.

En 2019, une enquête publiée par L’Obs a révélé que dans certaines prisons françaises, plusieurs détenues confectionnent leurs coupes menstruelles avec des bouteilles en plastique dont elles ont lissé les bords contre les murs afin de les rendre moins coupant.


QUELLES SONT LES ACTIONS MISES EN PLACE ?


Le marketing s’est attaqué à ce problème. En 2019, la marque de protections hygiéniques Nana, dévoilait sa pub « Viva la Vulva ». Le but était d’interpeller et de décomplexer les femmes au sujet de leurs règles et de leur vulve.

Cela avait d’ailleurs choqué le public.

Plus récemment, en 2020, la youtubeuse Louise Aubery, alias Mybetterself et la mutuelle solidaire NutUus, se sont associées en faisant le buzz sur Instagram avec la publication d’un cliché « choc ».

L'objectif : aider « les femmes qui doivent choisir, chaque mois, entre une boîte de tampons ou manger à leur faim ».


La gratuité des protections hygiéniques pour les femmes en situation de précarité en France est prévue pour bientôt, c’est ce qu’a annoncé le président de la République, Emmanuel Macron, lors d’une interview pour Konbini le 4 décembre 2020.

« Je ne veux pas préempter le travail du gouvernement mais c’est quelque chose qui au premier semestre de l’année prochaine aura une réponse très concrète ».


Par ailleurs, l’association Règles Élémentaires, pionnière en matière de précarité menstruelle, organise régulièrement des collectes de produits d’hygiène intime ainsi que des ateliers d’information et de formation aux protections hygiéniques lavables et réutilisables.


Grâce au travail sans relâche de nombreuses associations féministes, des actions de la part du gouvernement voient enfin le jour.

Le 23 février dernier, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a annoncé la mise à disposition gratuite de protections hygiéniques pour les étudiantes, à partir de la rentrée de septembre 2021, sur l’ensemble des campus universitaires.


Aussi, cette année, la marque Always donnera au minimum 4 millions de protections hygiéniques à des associations en France.


De quoi entrevoir une nouvelle amélioration de la condition de la femme dans la société.



Article écrit par Doriane Frère


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