LA SEMAINE VUE PAR KASBAH
- Elodie Gros-Desir
- 17 juil. 2021
- 4 min de lecture
Au menu du récap’ de la semaine : Retour sur les intempéries qui ont ravagé l’Allemagne et la Belgique, laissant derrière elles un paysage de désolation.
Puis retour l’allocution d’Emmanuel Macron et sur les nouvelles mesures annoncées pour empêcher la progression du virus. Pour détendre l’atmosphère, focus sur le Festival de Cannes où le film Titane a été reçu de manière quelque peu inattendue par le public...

Intempéries en Europe : comme une atmosphère de fin du monde
Cette semaine, de violentes intempéries se sont abattues sur une partie de l’Europe causant la mort et la disparition de plus d’une centaine de personnes.
Ce vendredi, le bilan s’élevait à 126 morts. Les pluies diluviennes ont provoqué d’importantes crues qui ont elles-mêmes entraîné d’impressionnants glissements de terrains par endroits.
Parmi les pays touchés on retrouve l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et l’Est de la France. Sur les images rapportées par les médias, on découvre de véritables scènes de désolation : des rues emplies d’eau boueuse, des voitures retournées, des toitures arrachées ou encore des maisons complètement sinistrées. Si les intempéries ont nettement diminué en cette fin de semaine, les Allemands craignent une nouvelle crue. En effet, un barrage menace de céder, alors même que plusieurs villes comme la Rhénanie du Nord-Westphalie ont été entièrement dévastées par les inondations.
A Cologne, un important glissement de terrain a emporté des maisons dans son sillage, provoquant la disparition de plusieurs personnes. Près d’un millier de soldats a été mobilisé pour déblayer les voies dans les villes et villages et pour aider aux opérations de secours. Les autorités restent cependant vigilantes puisque les pluies diluviennes risquent de continuer par endroits.
Suite aux intempéries, une partie de la Belgique a elle aussi été complètement ravagée. C’est notamment le cas de la ville de Liège qui est l’une des régions les plus touchées par les inondations.
Aux dernières nouvelles, le pays fait état de 20 morts et de 20 disparus. Il a établi une journée de deuil nationale le 20 juillet prochain.
Pass sanitaire : la tannée des vacances d’été
Ce lundi a eu lieu l’allocution tant attendue des derniers mois. En effet, après de longues semaines de silence, le président Emmanuel Macron a fait son grand retour sur nos écrans de télévision.
Autant vous dire qu’à 20 heures, tout le monde était assis bien sagement devant sa télé, inquiet pour les vacances d’été, planifiées à la seconde près. Au menu : point sur la vaccination, possible durcissement des restrictions sanitaires... Bref, rien de bien réjouissant. Et bien que les pronostics n’annonçaient rien de bon, les annonces ont fini de plomber le moral des Français qui est déjà au plus bas depuis plus d’un an.
Après de longues minutes de blablatage, les spectateurs de la traditionnelle allocution présidentielle spéciale pandémie ont eu le fin mot de l’histoire. Inquiet de la progression du variant Delta (auparavant baptisé variant Indien), Emmanuel Macron a décidé de serrer la vis. Ainsi, il a été annoncé que le pass sanitaire, c’est-à-dire les deux doses de vaccin ou un test PCR, serait désormais obligatoire pour accéder aux lieux culturels, aux restaurants, aux centres commerciaux, aux transports... et ce, à partir du mois d’août. Jusque - là, rien de contraignant direz- vous.
Mais les annonces ne se sont pas arrêtées là puisqu’il a également été annoncé que le test PCR serait payant à compter de cet automne pour les personnes n’étant pas munies d’un certificat médical.
Les soignants, dont plusieurs étaient fermement opposés à la vaccination, ont l’obligation de se faire vacciner jusqu’au 15 septembre prochain sous peine de sanctions. Au cours de son allocution, le président a évoqué la possibilité d’une troisième dose pour les personnes vaccinées depuis plusieurs mois.
En Martinique et à La Réunion, l’état d’urgence sanitaire a été déclaré entraînant la mise en place d’un couvre-feu et de nouvelles mesures restrictives. Bref, que de bonnes nouvelles en ce début de mois de juillet.
Bonnes vacances à tous !
Panique au Festival de Cannes
Après un premier film présenté au Festival de Cannes 2016, la réalisatrice Julia Ducournau a fait son grand retour avec un long-métrage tout aussi déroutant pour cette 74e édition. En 2016 déjà, Grave, qui avait été largement salué par la critique, avait provoqué de vives réactions chez les spectateurs.
En salle, certains d’entre eux avaient été pris de nausées, de vomissements, de malaises, ne supportant pas la violence très présente dans les scènes du film. D’autres avaient tout simplement préféré quitter la salle avant la fin de la projection.
Et cette fois, ça n’a pas raté, Titane a de nouveau mis le public dans tous ses états. Pour éviter de se laisser déborder, les organisateurs ont pris les devants et ont décidé de poster des pompiers devant la salle de projection. Ces derniers se tenaient prêts à intervenir auprès des spectateurs en cas de pépin. Et cette initiative s’est avérée être bonne, puisqu’une partie du public a effectivement dû être prise en charge.
Si le film Titane, dans lequel on retrouve un Vincent Lindon complètement transformé, a été une fois de plus salué par la critique...
D’autres spectateurs en revanche avaient un tout autre ressenti. « Ça m’a donné envie de partir, de vomir, de dormir, de fermer les yeux, de faire autre chose » a déclaré l’un d’entre eux, secoué par la projection. « Je n’ai jamais vu un film aussi violent, aussi abject, aussi horrible » a renchéri une femme.
Je ne sais pas vous, mais ces réactions démesurées n’ont fait que me renforcer mon envie d’aller vérifier tout ça par moi-même...
Article écrit par Elodie Gros-Desir
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