LA SEMAINE VUE PAR KASBAH
- Elodie Gros-Desir
- 26 juin 2021
- 5 min de lecture
Au menu du récap’ de la semaine, retour sur le procès de Valérie Bacot qui défraie la chronique depuis ce lundi. On fait ensuite un tour en Hongrie où une loi jugée homophobe adoptée à Budapest provoque l’indignation des pays membres de l’UE. Pour finir, focus sur les États-Unis où Britney Spears a récemment demandé au tribunal californien de mettre fin à sa tutelle.

Affaire Valérie Bacot : qu’en est-il cinq ans après ?
Ce lundi a débuté le procès tant attendu de Valérie Bacot.
Le 23 mars 2016 Valérie Bacot abat son mari, Daniel Polette, en lui tirant une balle dans la nuque. Elle s’est ensuite faite aider de deux de ses fils âgés de 16 à 17 ans et de Lucas, le petit-ami de sa fille âgé de 16 ans, pour transporter le corps et l’enterrer dans un bois. De retour chez elle, Valérie Bacot signale la disparition de son époux à la police. Plus d’un an plus après le drame, le 3 octobre 2017, le corps de Daniel Polette est retrouvé à La Clayette grâce à des indications données par la mère de Lucas et par Valérie Bacot elle-même. Mais qu’est-ce qui a bien pu pousser cette mère de famille à commettre un acte d’une telle froideur ?
Pour le comprendre, il faut revenir quelques années en arrière...
En 1992, la mère de Valérie Bacot, Joëlle Aubagne, se met en couple avec Daniel Polette. Seulement quelques mois après avoir emménagé dans la maison familiale, il commence à violer Valérie qui n’est alors qu’une adolescente. Après une dispute avec sa mère, qui refusait de la croire, elle quitte le domicile familial et s’installe avec son beau-père avec lequel elle se marie...
Mais l’histoire, déjà dramatique, ne va pas en s’améliorant. En effet, Valérie Bacot accuse son mari de la forcer à se prostituer dans le véhicule familial. Elle l’accuse également de violences conjugales. Selon ses dires, ses enfants ont tenté à plusieurs reprises d’alerter la gendarmerie sur la situation familiale désastreuse, sans succès.
En 2019, les trois adolescents ayant aidé Valérie Bacot à dissimuler le corps de son mari passent devant le juge. Sur décision du tribunal pour enfant, ils sont condamnés à six mois de prison avec sursis pour recel de cadavre. Ce lundi 21 juin a débuté le procès de Valérie Bacot. Après une longue semaine de délibérations, la mère de famille a été condamnée ce vendredi à 4 ans de prison dont 3 avec sursis.
La femme de 40 ans est ressortie libre de son procès. Une victoire pour son avocate Me Tomasini qui estime que « justice a été rendue ».
Pour sa part Valérie Bacot, épuisée par le procès, estime qu’il s’agit d’un combat qui commence pour toutes les femmes.
Homophobie : l’UE se lève contre la Hongrie
Ce mois de juin marque également la célébration du « Pride month » ou « mois des
Fiertés ».
Malgré les nombreuses avancées qui ont été faites vis-à-vis de la communauté LGBTQ+ dans le monde, force est de constater que certaines formes d’injustice persistent. C’est le cas en Hongrie où une loi jugée transphobe et homophobe a été ce 15 juin.
Cette dernière interdit notamment la « promotion de l’homosexualité, de la déviation de l’identité de genre et du changement de sexe aux personnes âgées de moins de 18 ans ». Outrés par l’adoption de cette loi, qu’ils jugent homophobe et transphobe, car elle censure la communauté LGBTQ+, les pays de l’UE se sont lancés en croisade contre la Hongrie.
Ainsi, la Commission Européenne qui s’est réunie le 24 juin dernier a ouvert la discussion sur le sujet. Reste à savoir ce qu’elle statuera dans les jours à venir.
En attendant la décision de la Commission européenne, plusieurs dirigeants européens se sont d’ores et déjà positionnés vis-à-vis de cette loi. Ainsi Xavier Bettel, Premier Ministre du Luxembourg, est revenu sur son adolescence et sur la difficulté qu’il a eu à accepter son homosexualité. « L’homosexualité n’est pas un choix, tu nais comme cela » a-t-il déclaré. « Entendre dire que c’est peut-être parce que j’ai regardé quelque chose à la télévision quand
j’étais jeune que je suis gay est inacceptable. Comme mélanger pédophilie, pornographie et homosexualité. » a-t-il conclu.
Emmanuel Macron est du même avis que le ministre Hongrois et a déclaré qu’il s’agissait là d’une loi « contraire à nos valeurs et à notre droit ».
#FreeBritney : internet avait raison !
Depuis plusieurs années déjà, de nombreux internautes fans de Britney Spears tirent la sonnette d’alarme concernant la tutelle de leur idole. Selon leur théorie, la chanteuse serait à la merci de son père, James Spears, qui empocherait sans aucun remord l’argent généré par ses albums et ses passages à la télévision.
Largement relayée sur la toile avec le hashtag #FreeBritney, cette théorie était tout de même jugée farfelue par beaucoup de personnes. Ce mercredi 23 juin, coup de théâtre !
Après 13 années passées sous tutelle, Britney a décidé de sortir du silence.
Elle a demandé au tribunal californien de mettre fin à sa tutelle, confirmant les craintes de ses fans. Cette dernière avait été mise en place au cours d’une période très compliquée au cours de laquelle les praticiens avaient diagnostiqué à l’artiste des troubles psychologiques. Jugée non-autonome Britney avait, selon les médecins, besoin d’être chapeautée par son père au quotidien.
Ce dernier avait donc la main mise sur son argent mais contrôlait également sa vie intime (amitiés, argent de poche...).
Si la popstar n’a dans un premier temps pas réagi face à l’inquiétude de ses fans, quelques indices relevés dans ses vidéos Instagram ont tout de même renforcé leur conviction. Certains que Britney leur lançait des appels à l’aide via ses vidéos, ils ont continué pendant toutes ces années à lutter pour que la jeune femme soit soustraite à cette tutelle abusive.
Ce mercredi, Britney s’est enfin décidée à sortir du silence pour dénoncer une situation qu’elle ne supporte plus. Elle a dans un premier temps tenu à s’excuser d’avoir fait semblant de mener une vie parfaite sur ses réseaux sociaux. Selon ses propres dires, cette tutelle était une pure et simple injustice.
Elle d’ailleurs confié en sortir « traumatisée » et « déprimée ». Lors du procès, Britney Spears et ses proches ont mentionné les addictions de James Spears et les rechutes alcooliques auxquelles il était sujet, pointant du doigt les attitudes déplacées qu’il adoptait durant ces périodes. L’avocat de la chanteuse est allé jusqu’à affirmer qu’elle avait « peur de son père ».
En réponse aux accusations de sa fille, James Spears s’est excusé de ne pas avoir vu la détresse dans laquelle elle se trouvait et a déclaré « beaucoup » l’aimer.
Affaire à suivre...
Article écrit par Elodie Gros-Desir
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