L'OPINION KASBAH : Nous les femmes…
- kasbahprive555
- 22 nov. 2021
- 2 min de lecture
101, c’est le nombre de féminicides qu’il y a eu cette année en France.
Combien ont été punis ? Alors que le mouvement #Meetoopolitique émerge ces derniers jours sur les réseaux, ce samedi 20 novembre, le collectif Nous Toutes organisait une manifestation dans plusieurs villes de France dont Paris, contre les violences faites aux femmes.
Les pancartes violettes brandies dans le cortège portaient des messages forts
« On ne naît pas femme mais on en meurt », « Défense contre les forces du mâle »,
« Ras le viol »,« Ce que tu as subi n’est pas faute ».
Ce genre de manifestation est malheureusement bien plus que nécessaire. Les chiffres concernant les féminicides sont accablants. 65% des victimes avaient pris contact avec la justice comme Chahinez, cette jeune femme d’abord blessée par balles puis brûlée vive par son mari cette année. Quelle horreur… Toujours en France, 220 000 femmes sont victimes de violences et 94 000 subissent un viol. Tiens, parlons-en du viol.
Bien trop souvent, les victimes craignent de parler, elles ont honte de ce qui leur est arrivé.
Cela ne devrait pas être. Et celles qui réussissent à trouver le courage de se confier ou de porter plainte, ont parfois affaire à des officiers de police peu à l’écoute. Un service spécifique pour la prise en charge de ces victimes devrait être mis en place dans les commissariats. En 2018, en Irlande, l’acquittement d’un violeur car sa victime portait un string lors de l’acte avait soulevé l’indignation. L’avocate de l’accusé avait affirmé que le string de la victime était « une preuve de son consentement ».
C’était en 2018, il y a à peine 3 ans.
En France, 60 à 80 % des affaires concernant des viols ne sont pas jugées par les cours d’assises, tribunaux compétents pour les crimes, mais par les tribunaux correctionnels, comme des délits. C’est une pratique nécessaire pour lutter contre l’encombrement des assises, d’après le ministère de la justice.
Donc oui, un dealer de drogue se retrouve jugé au même endroit qu’un violeur…
Une aberration de plus !
Heureusement que de grandes figures comme Gisèle Halimi ont été là pour plaider la cause des femmes. #girlpower
Article écrit par Doriane Frère
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