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Kasbah sans tabous : La déprime saisonnière : faut-il s’inquiéter ?

Ces deux dernières semaines, tout le monde en parle : la déprime saisonnière fait son grand retour. Si vous êtes coincés sous la couette et n’arrivez pas à mettre un pied hors du lit malgré toute votre bonne volonté, si tout d’un coup la vie vous semble un peu insipide, il se pourrait bien que vous en soyez victime. Mais faut-il s’inquiéter ?

La dépression saisonnière peut-elle être le signe avant-coureur d’une vraie dépression ?

On en parle !


Chaque année c’est la même rengaine.

Et pourtant, le phénomène ne cesse d’intriguer car chaque année, des articles paraissent sur le sujet par centaines. Titrés “7 conseils pour affronter le blues automnal” ou encore “14 idées pour apprendre à aimer l’automne”, ils parlent d’un fait bien réel sans forcément en identifier la cause.

Pourquoi cette subite baisse de moral au début de l’automne ? Que se passe-t-il dans notre cerveau pour que tout d’un coup on se retrouve comme vidé.es de notre énergie, peu enthousiastes... bref, pas en forme ?

Et surtout, faut-il combattre cette déprime à tout prix -comme le recommandent tous ces articles bien-être- ou au contraire accepter les effets que le changement de saison a sur nous ?

En 2019, le HuffPost a réalisé un sondage sur le sujet. Parmi les 1 005 Français sondés, 41% ont constaté une augmentation de la fatigue durant cette période et 22% affirmaient être déprimés. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’automne fait des ravages... A tel point que des professionnels de la santé mentale se sont penchés sur le sujet pour tenter de comprendre ce phénomène qui touche certains de leurs patients mais qui les affecte aussi personnellement.

Si on ne peut pas encore parler de blues hivernal, on est bel et bien face à la tristement célèbre anxiété automnale. Dis comme ça, ce n’est pas très rassurant, on vous l’accorde.

Parmi les causes identifiées par les praticiens, on retrouve le stress de la rentrée et la mise en place de nouvelles résolutions. Des résolutions qui, bien malgré vous, contribueront à augmenter le stress et la pression.

La solution ? Lâcher du lest ! Opter pour des résolutions moins rigoureuses et se tourner vers des activités qui vous détendent (oui oui, ça sonne comme les conseils d’un magazine bien-être, on vous l’accorde).

Chez d’autres personnes, c'est la vision des paysages automnaux qui déclencherait une profonde nostalgie.

Nostalgie que certains vont identifier comme de la déprime.

Précision importante : ce sentiment a tendance à toucher plus fortement certaines tranches de la population comme les jeunes adultes par exemple.

C’est en tout cas ce qu’a identifié une chercheuse en psychologie de l’Université de Surrey en Angleterre.

Alors si dans votre fil d’actualité vous voyez passer de nombreux memes ou citations sur la déprime, vous comprendrez mieux pourquoi.

Et ce n’est pas parce que la mélancolie n’est pas un sentiment joyeux qu’il faut s’empêcher de le ressentir. Alors si besoin, complaisez-vous dans cette nostalgie automnale si elle peut vous aider à mieux repartir par la suite.

Si la situation perdure, il ne faut cependant pas hésiter à sauter le pas

et se rendre chez un professionnel pour en parler.

Pour ce qui est de l’explication physiologique à cette anxiété automnale, puisque oui, il y en a une. Ce sont les changements physiques qui affectent les produits chimiques de notre cerveau.

C’est en tout cas ce qu’affirme Kimberley Asner-Self, conseillère professionnelle agréée en santé mentale.

Chez certains, la diminution de la luminosité agirait directement sur le cerveau en provoquant une baisse des niveaux de sérotonine, de noradrénaline et dopamine (neurotransmetteurs qui contrôlent les émotions). En réponse à ce phénomène, le corps agit en augmentant les niveaux de cortisol (hormone du stress). Résultat : on est en

proie à l’anxiété.

“Ces changements chimiques entraînent des changements physiques, notamment des troubles du sommeil, des symptômes de dépression et une anxiété accrue” explique Kimberley Asner-Self à Selection.

Ces changements physiques sont également connus sous le nom de dépression saisonnière.

En définitive, on ne peut pas faire grand chose pour éviter cette baisse de moral saisonnière. Certain.e.s y sont juste plus sensibles que d’autres, d’où les différences de ressenti en fonction des individus.

Cette année, comme en 2020, l’anxiété automnale a même été accrue par la peur du Covid-19 qui provoque un énorme stress chez certaines personnes.

A cela s’ajoute le stress lié à la fin de l’année et aux Fêtes à venir...

Vivement 2022 !


Article écrit par Elodie Gros-Desir

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