EDITO KASBAH : Une tragédie antillaise
- Doriane Frère
- 22 août 2021
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 déc. 2021
Notre monde connaît en ce moment de nombreux bouleversements. Économiques, sociétaux ou bien environnementaux, nous devons accorder à chacun un intérêt tout particulier.
Dernièrement, un séisme de magnitude 7,2 a frappé une fois de plus Haïti. Décidément, le bon Dieu ne semble pas vouloir épargner l’île située au large des Caraïbes.
Cette nouvelle catastrophe environnementale ayant touché le sud-ouest du pays, aurait fait pas moins de 2189 morts et près de 12000 blessés.
Un coup de massue supplémentaire pour les Haïtiens déjà victimes pour la plupart d’une vie bien misérable.
Corruption, gangs, violences, c’est ce qui alimente le quotidien des Haïtiens.
Si à Paris nous nous plaignons d’être trop nombreux à marcher sur le trottoir, ces pauvres diables eux ne peuvent traverser un quartier sans risquer leur vie.
En proie aux tirs qu’échangent les gangs à la tête de certaines régions de l’île, certains font le choix de se terrer dans leur maison et de subir.
Gangrené par la violence, le pays est au bord du gouffre.
Ce séisme est un nouveau choc, un nouveau défi à relever pour cette population éreintée. Rappelons qu’en 2010, la Perle des Antilles avait été durement touchée par un séisme provoquant la mort de 200 000 personnes, un drame. Le choc subit aujourd’hui est donc encore plus grand.
Les rares hôpitaux de l’île sont déjà surchargés à cause de l’épidémie de Covid-19, il est donc très difficile de fournir des soins aux personnes dans le besoin.
Et comme si cela ne suffisait pas, la tempête tropicale Grace menace d’inonder certaines régions.
Alors, la population a le choix entre tenter de s’abriter dans les décombres des habitations ou bien rester dehors et faire face.
Pendant ce temps en France, nous manifestons contre le pass sanitaire, pauvres de nous ! Encore une fois, ces évènements mettent en lumière le décalage entre notre culture occidentale et individualiste par rapport à celle des pays pauvres.

Article écrit par Doriane Frère
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