RENKONTRE AVEC NUSKY & VAATI
- Benjamin Germany
- 5 déc. 2022
- 13 min de lecture
Le 15 novembre dernier, Benjamin de KASBAH a eu la chance de rencontrer Nusky et Vaati pour une discussion autour de leur carrière et de leur dernier album.

Aujourd’hui, on se voit pour votre nouvel album « Nusky, Vaati and Friends ». La première chose qui marque à l’annonce du projet, c’est le fait qu’il y a en majorité des collaborations alors qu’il n’y en avait aucune sur vos deux précédents projets. C’était une envie à la base même de l’album ou bien l’idée s’est imposée au fur et à mesure de la construction des morceaux ?
Nusky : Quand on a dit qu’on ferait ce projet-là, l’idée était de le faire avec des gens. On avait déjà des sons et tout mais ce n’était pas censé être sur ce projet. C’était pour essayer de faire un max de feats mais même pas d’une manière commerciale.
Vaati : Pour le plaisir de faire de la musique avec des gens qu’on kiff, avec des amis. Ouais, c’était l’idée initiale.

Durant la promo de votre album, vous avez réalisé une vidéo où vous appelez du monde pour des feats et vous vous prenez des bâches (rire). Vous avez eu en réalité des refus pour cet album ou bien c’était juste pour le sketch ? Car l’album est quand même bien fourni au final... (rire)
V : Je peux résumer assez vite en disant que la vidéo est inspirée de faits réels mais que les traits sont grossis.
N : Y’a une part de vérité dans chaque blague (rire). En vrai, c’était de l’impro, ça nous faisait rire car on l’a un peu vécu mais ce n’était pas non plus hardcore.
V : Au final, les gens qui ont dit non ou qui n’ont pas répondu, c’étaient des gens dont on n’est pas proche. Du coup, on avait un album avec des gens qui étaient nos amis de base ou bien qui le sont devenus en faisant de la musique et c’est très bien comme ça. On est très contents des 7 invités, c’est parfait.
Comment s’est passée la prise de contact avec ceux que vous ne connaissiez pas à la base ?
V : Y’a un peu de tout, Cléa Vincent, je la connaissais moins que Nusky et il m’a dit « envoyons-lui un message » et bam, ça a marché. Philippe Katerine, pareil, on avait son numéro de téléphone, on a tenté et ça a aussi marché. C’est ça, c’est des messages qui ont fonctionné.
N : Faut tenter sa chance aussi des fois dans la musique, comme dans la vie quoi. Si tu cherches à rencontrer des gens, faut aller se confronter un peu.
V : Et des fois, ça marche de manière hyper fluide.
Ce que j’aime avec votre duo chanteur/producteur, c’est la place qui est laissée à la musique, à la prod, ce qui n’est pas évident pour tout le monde. C’était déjà le cas sur les précédents projets et là on peut le voir encore avec des morceaux comme « Flashback » ou « Kirk ». Comment travaillez-vous ensemble sur la construction d’un morceau, vous avez une sorte de recette ou c’est plutôt un feeling qui change à chaque fois ?
N : En fait, on a pas mal vogué sur différentes manières de travailler ensemble car ça fait quand même un petit moment maintenant. Donc on a évolué, avant on avait des recettes qui étaient un peu différentes d’aujourd’hui, même s’il n’y a pas de recette, on ne voit pas la musique comme faire un plat (rire). Aujourd’hui, on écrit beaucoup plus les paroles ensemble.
V : Oui, c’est ça qui a vraiment changé.
N : Même la musique, ça nous arrive de faire des prods de A à Z ensemble.
V : En fait, dans les deux spécificités de chacun, il y a des intrusions maintenant. Nusky va être plus présent à l’origine de la compo et moi je vais écrire un peu.
C’est propre à ce nouvel album ou vous l’aviez déjà fait avant ?
N : On a dû toucher ça du doigt mais là, pour le coup, ce sont les premiers vrais sons qu’on a écrit et fait ensemble de A à Z. Avant, on se laissait un peu le champ libre en mode « fais ce que t’as à faire et moi pareil ». En sachant qu’on donnait quand même notre avis de ouf et tout. C’est important pour nous la DA (direction artistique) de la musique. Pas forcément le dernier clip ou le dernier shooting, enfin, moins je veux dire. Notre vision musicale, je trouve qu’elle a toujours été compliqué à construire et on a toujours besoin l’un de l’autre. Et aujourd’hui, on assume un peu plus en fait.
Je suis très curieux de savoir si vous avez eu des influences particulières pour cet album ? Vos influences communes ont évolué depuis « Bluh » ? Qu’est-ce que vous aimez musicalement aujourd’hui ?
V : Déjà, quand on compose, on parle rarement des influences et des inspirations qu’on a, on ne l’aborde pas. Donc finalement, l’un comme l’autre, on ne sait pas ce que l’autre à en tête et ce qu’il a aimé dernièrement. On en parle un peu des fois, mais ça reste minime.
N : En fait, je trouve ça assez important de laisser ça sur le côté pour apprécier la création, et même l’écoute. Je trouve que l’idée de savoir que tel morceau est inspiré par tel morceau et tel morceau, c’est de l’anecdote, c’est cool mais c’est aussi du spoiler (rire). Ca fait un peu malpoli de répondre de ça, car tu me poses une question et je fais la langue de bois…
Non, pas du tout, c’est une réponse !...
N : C’est sincèrement ce que je pense, je préfère toujours laisser le jugement aux gens pour ça. Au final, ce qu’on écoute lui comme moi tous les jours dans le métro ou autres, généralement, ça a très peu à voir avec nos créations. Genre le cordonnier, il ne met pas ses chaussures quoi (rire).
C’est naturel justement de ne pas créer ce qu’on écoute.
N : Je suis d’accord ouais. Il y a une richesse aujourd’hui de s’inspirer avec YouTube ou Spotify. On peut vraiment naviguer dans le monde entier. Ça parait con à dire mais c’est une richesse de ouf ! Pour autant, les gens que j’admire aux 4 coins du monde, je pense qu’ils admirent quelqu’un d’autre que moi (rire).
Cet album est très largement composé de chansons pop, une évolution parfaitement logique quand on vous suit. Le rap est encore une musique qui vous séduit aujourd’hui et que vous aimeriez continuer ou bien la direction pop est-elle en quelque sorte définitive ?
V : Non, le rap, on va toujours y revenir. On ne voit pas ça de manière segmenté. Par exemple, dans le morceau « Boîte » qui est funk pop, il y a des passages ultra rapés et c’est ça qu’on veut faire, un peu tout disséminé. Après, ce serait mentir que de dire que l’album n’est pas ultra pop, c’est vrai, il est particulièrement « pas rap » mais si on a envie de faire des sons rap, on va en faire, ça reste jamais loin.
N : On ne prend pas de décision définitive, à part si c’est des trucs qui nous font humainement du mal, on peut se dire « là, on ne fait plus ça ». Mais on ne sait jamais au final. Après, il y a des trucs sur lesquels on a fait des croix, t’as raison, lui en termes de beatmaking et moi en termes de paroles, mais est-ce que c’est à vie ? Non, je ne pense pas. L’idée est surtout de servir le propos et la chanson, si la chanson mérite du rap, faut lui donner du rap. On sait le faire.
V : En tout cas, pour ceux qui aiment le rap, on compte en refaire, enfin je ne veux pas dire « refaire » sinon ça donne l’impression qu’on en fait plus, alors que je trouve qu’il y en a dans l’album.
Il y en a, des morceaux comme « Superstar » ou « Boîte » dans lesquels il y a clairement des couplets rapés. Je parlais vraiment de direction.
V : Quand on fait trop de pop, on se dit des fois qu’il faudrait refaire du rap. Par exemple, ça fait longtemps qu’on n’a pas fait une chanson acoustique, on se dit qu’il faut en refaire une. C’est que des cycles. C’est vrai qu’après avoir fait une période plus pop, peut-être qu’on aura l’envie de faire des trucs plus rap. C’est la chanson qui choisit la direction, on est à son service (rire).
En parlant de la chanson « Boîte », je trouve que c’est celle qui ressemble le plus à ce que vous faisiez sur les deux projets précédents.
V : C’est vrai, t’as raison.
A quel moment du processus de l’album est-elle venue ?
V : Bah c’est un peu la plus vieille en fait (rire).
N : C’est la plus vieille avec « Bip »
V : Elle est un peu funk « Bluh » quoi. Elle date de 2017 ou 2018, je crois.
N : On a toujours été content de cette chanson-là donc on ne voulait pas la mettre de côté.
V : On la kiffait mais on ne savait pas quoi en faire, dans quel album la mettre. Et finalement, elle a trouvé sa place ici.
Pourquoi « Ça va » n’est pas dans l’album ?
V : On l’a fait quand l’album était déjà fini et bouclé. C’est une maquette qu’on avait depuis un moment, on s’est dit qu’on avait un peu de temps cet été pour envoyer de la musique, donnons de la musique au gens, il faut le sortir. Mais comme l’album était déjà fini, qu’on avait nos 12 chansons et qu’à priori, on n’aime pas trop le nombre 13 (rire). C’est juste qu’elle a été faite après. On l’a vu comme un bonus, un cadeau en plus.
« Bluh », votre dernier projet a déjà 5 ans et depuis, on a pu vous voir sur d’autres projets, Vaati, il y a eu ton EP « I Never Tried LSD », l’aventure avec The Pirouettes, Darryl Zeuja. Nusky, on a eu ton album « Nusky » avec Boumijal, des projets avec ton groupe et Dante Sito. Vous pouvez me raconter un peu vos expériences durant cette période où vous étiez chacun de votre côté ?
N : Ca a été des cycles encore une fois. Pour le coup, on a quand même pas mal taffé ensemble.
V : On n’a pas arrêté, c’est juste qu’on ne faisait pas de stories pour dire qu’on était ensemble. Je faisais même des stories pour dire qu’on s’embrouillait pour bien brouiller les pistes (rire).
Quand on connaît ton humour sur Instagram, ça va (rire)
V : Normalement, c’est compréhensible j’espère (rire), mais ouais c’était enrichissant, on a fait pleins de trucs.
N : C’était une période où on était jeune et on a commencé à rendre notre musique commercialisable. On a eu des rendez-vous avec des gens, des contrats, des trucs comme ça. On a pris le sens de ce qu’on voulait vraiment faire. On a pris le temps de réfléchir.
V : On a aussi fait deux albums, celui-ci (« Nusky, Vaati and Friends ») et un autre qui devrait sortir dans pas trop longtemps. Mais sinon, c’était vraiment une période enrichissante, Nusky est parti en tournée solo, c’est un autre projet d’arriver seul sur une scène et c’est aussi une richesse en plus. Voilà quoi, petit break de 5 ans (rire).
N : C’est le come-back !
Mais vous avez charbonné à côté, ce sont sûrement des choses qui sont venu nourrir le nouvel album… Je trouve qu’on ressent les inspirations. Vaati, les prods que t’as pu faire pour The Pirouettes se retrouvent un peu ici et Nusky, les sons que t’as fait avec Boumidjal, on voit quelques similarités finalement.
V : Carrément, on est arrivé avec un bagage en plus. Moi, j’ai appris la basse avec The Pirouettes, je n’en jouais pas. Et puis, être avec un groupe et des musiciens pendant un an, peut-être que ça oriente un peu la musique vers une direction. Pour la pause, disons que 3 ans ça aurait été bien, 5 ans c’était un peu long, on ne va pas se mentir, mais c’est une pause qu’on assume. Quand il a fallu tout réorganiser, c’était un beau chantier, on ne pensait pas que ce serait si long.
N : Après ce qui est style, c’est qu’on est préparé, on sait où on va. On a l’autoroute devant nous, il n’y a plus qu’à rouler. Ça a duré 5 ans, mais vas-y, des fois les carrières, c’est bizarre. Mais maintenant, on arrête plus la machine.
V : Maintenant faut juste faire de la musique, sortir des morceaux et on peut le faire dans des délais très courts.
Vous avez eu l’honneur de collaborer avec Christophe. Comment avez-vous eu cette opportunité et comment s’est déroulée cette collaboration ?
V : On était au Chantier des Francofolies, là-bas, on croise un groupe qui s’appelle After Marianne qui eux ont l’audace d’envoyer des messages sur Instagram à des gens très connus et de tenter des trucs. L’été se passe, ils envoient un message à Christophe qui les invite chez lui. C’est des gens de Toulouse donc ils montent à Paris. Lorsqu’ils étaient chez Christophe un soir, il leur dit : « J’écoute un super rappeur que j’adore en ce moment » et il leur met un son de Nusky et After Marianna disent qu’ils sont potes avec lui. Donc, dans la foulée, ils nous ont appelés et on a été chez Christophe. Une fois chez lui, on s’est rendu compte que Christophe était ami avec le père de Nusky, il a même connu Nusky bébé. Et il est aussi ami avec mon père.
C’est incroyable…
N : Mais Christophe lui, il ne le savait pas. C’est ça qui est fou.
V : Ouais, il n’était pas au courant que j’étais le fils de mon père et que Nusky était le fils de son père. En fait, tout le monde se connaissait. Sur place, on s’est rendu compte de ça, un hasard multiplié par 10 quoi. Ça a démarré comme ça.
N : Après, spirituel comme il était, je pense que ce lien du hasard, ça nous a rapprochés particulièrement. Il a donné tout ce qu’il avait à donner sans qu’on ne lui demande rien. C’était vraiment très mignon et on est profondément reconnaissant par rapport à ça.
V : La vie a été cool avec nous à ce moment-là, merci la life (rire) !
N : Faut dire aussi que la chanson « Succès Fou » qu’on a repris avec lui, c’était ma chanson préférée de Christophe depuis toujours et c’est lui qui me l’a proposé. J’osais pas lui demander, il a dit qu’on ferait un feat, je n’allais pas dire « ouais, on peut faire celle-là ? », c’est relou genre. Et finalement, il nous l’a proposé.
V : C’est vrai que le hasard était assez monumental là. C’est comme Philippe Katerine, ce sont des gens installés, ce sont un peu des stars mais en fait ils sont vraiment gentils et ils font vraiment des trucs pour nous. Ce sont de bonnes étoiles, comme Cléa Vincent qui nous a proposé des émissions et autres.
N : Franchement, des amours.
L’album est sorti il y a un mois maintenant, quels ont été les retours du public, quel premier bilan vous en faites ?
V : Premier bilan… Retour du public extrêmement positif franchement.
N : On est conscient qu’on n’est pas calibré, on n’attend pas forcément des résultats extraordinaires quoi qu’il arrive. Par contre, c’est indéniable, les gens sont contents c’est trop style, merci les frères. Ça fait du bien car on aime bien avancer et on s’en fout de comment on va nous prendre, on espère juste que les gens seront assez style pour faire la démarche.
V : Ouais faire l’effort d’écouter des morceaux bizarres, qui ont un sens bizarre.
Ils ne sont pas si bizarres. Je trouve qu’ils sont très ludiques à écouter. Vous pouvez toucher un large public.
N : Merci frérot.
Vous avez publié sur Instagram que vous alliez sortir quelques morceaux avant un nouveau projet, vous travaillez déjà dessus ou bien c’est pour un second temps ? Vous pouvez en dire plus ?
V : Ouais carrément. Les morceaux qu’on compte sortir après cet album, on travaille un peu dessus, il y a plusieurs pistes. L’idée, comme quand on sort un album ou une chanson, c’est juste d’envoyer des propositions. Une fois qu’on les a fait, il faut que ça sorte parce qu’il ne faut pas que ça traîne dans l’ordinateur pendant des années. Mais ouais, on travaille déjà dessus, y’a des sons qui vont sortir.
N : Et le deuxième album est prêt ! On attend juste pour l’envoyer et tout va rouler.
V : On veut balancer des morceaux avant parce que sinon deux albums de suite ça peut être un peu indigeste. Le prochain est encore plus long. Y’a un peu de boulot encore sur le mix par exemple.
Ce sera encore un album avec beaucoup de collaborations ?
V : Non, aucune. On trouvait ça marrant, plutôt que de faire des feats de temps en temps parmi les albums, on va faire un album où on met tous les feats. Et maintenant, on ne compte pas en refaire à priori.
N : Ce n’est pas le but de la démarche.
Sauf si, par exemple, une occasion se présente…
N : On est des ermites ouverts. Si on se retrouve dans l’endroit, on va être les premiers à vouloir faire de la musique avec qui que ce soit qui nous intéresse. Mais de base, on reste quand même dans notre coin et on fait notre truc quoi. On a tendance à ne pas trop compter sur les gens. C’est le but aussi de notre duo, c’est qu’on peut se débrouiller seul.
V : C’est déjà un peu un feat constant.
Concernant les concerts, ça fait un petit moment que vous n’êtes pas monté sur scène ensemble, vous appréhendez un peu ou au contraire, vous avez hâte d’en faire à nouveau ?
N : On a hâte, c’est clair qu’on a hâte. Après, il faut le faire comme on veut, dans les conditions qu’on veut. Et on le fera bien, comme d’hab’ (rire). Ça ne saurait tarder en vrai, ce n’est pas demain mais ce n’est pas non plus dans archi longtemps.
V : Mais comme on est dans l’indépendance la plus totale à tous les niveaux maintenant, il y a des domaines plus durs que d’autres. Construire des morceaux, c’est déjà dur mais faire des concerts quand t’es tout seul, c’est du boulot.
N : Après, je vois les gens sur Insta, ils ne demandent que ça !
V : Mais après, est-ce que ça peut remplir une salle à Lyon ou ailleurs, ce n’est pas sûr.
N : Voilà, ça demande un taf de tourneur en fait.
V : D’ailleurs, si vous lisez l’interview et que vous êtes tourneur, n’hésitez pas à nous écrire (rire). En tout cas, on a vraiment hâte car c’est une manière de faire de la musique qui est trop bien. Et puis, c’est notre métier, on fait de la musique, faut qu’on la joue.
N : On va faire un truc avec Cléa bientôt en région parisienne, ça fera une occasion de venir nous voir.
J’y serai alors (rire). Et bien, moi, je n’ai plus de question.
Est-ce qu’il y a quelque chose que vous aimeriez dire, un sujet qu’on n’aurait pas abordé ?
V : J’aimerais bien profiter de cette question ouverte pour parler d’un truc mais je ne sais pas quoi, il n’y a pas une cause à défendre ?
N : Y’en a pleins !
V : Ah si, il faut arrêter de jeter les mégots par terre, c’est super important parce que c’est dégueulasse.
N : Ce n’est juste pas une poubelle le monde.
V : Aussi, prenez des gourdes et pas des bouteilles en plastique parce que ça pollue trop.
N : Les pailles aussi, ça ne sert à rien.
V : Ne mangez pas d’animaux aussi, Vegan Life.
N : Faut rester des enfants mais avec un peu de sagesse.
V : Et l’URSSAF, ça va les taxes ? Oh ! (rire). Voilà, c’est toutes les causes que je voulais défendre.
Benjamin : Le message est passé ! Merci à vous deux !
Interview faite par Benjamin Germany
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