L'OPINION KASBAH : "Le côté obscur du Black Friday "
- Doriane Frère
- 29 nov. 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 déc. 2021
Le week-end dernier, tous les magasins ou presque, ont participé au fameux Black Friday. Pour la petite histoire, cette journée trouve son origine aux États-Unis.
En effet, après la grande crise des années 30, les commerçants ont voulu redynamiser leur activité en proposant des soldes monstres à leur clientèle.
Aujourd’hui, nous sommes bien loin, en France, du concept de départ.
Organisés sur 3 jours, le Black Friday est un simple prétexte pour les géants de la mode, entre autres, pour faire écouler leurs stocks d’invendus et pousser toujours plus à la consommation.
Saviez-vous que certains employés d’usine chez Shein, travaillent 75 heures par semaine pour 1 jour de congé, sans contrat de travail ? La condition humaine dans ces industries de masse n’est nullement respectée. Les travailleurs des ateliers de confection qui gagnent 2 dollars par jour au Bengladesh sont aussi malmenés. Inutile de signaler que c’est bien en deçà du seuil légal... Le documentaire The true cost le dénonce.
Ces gens prennent des risques insensés chaque jour pour que les collections arrivent à temps en rayon. Certains y ont perdu des membres, les machines étant obsolètes.
Gare à eux si ces pauvres diables tentaient de se plaindre.
C’est de l’esclavage des temps modernes !
Les enfants qui travaillent clandestinement représentent 168 millions à travers le monde. Ils sont exposés tous les jours à des substances toxiques qui détruisent leur santé. Pendant ce temps les bancs des écoles sont vides, ces enfants ne sont promis à aucun avenir. Une mode éthique qui respecte les autres, est-ce possible ?
À travers le temps, nombreuses sont les figures qui ont fait avancer la mode.
Christian Dior, Yves Saint Laurent ou encore Hubert de Givenchy. Ces grands noms font encore vibrer le marché du luxe.
En 2017, le géant LVMH a réalisé des ventes à hauteur de 42,6 milliards d’euros. Ce marché affiche une santé de fer, il ne connait pas la crise malgré le Covid.
La mode est, d’une certaine manière, un moyen pour tout individu de s’identifier au travers des autres. C’est un moyen de communication incroyable.
Fait de strass, de soie et dentelle…
Est-ce que cela reflète réellement un monde irréprochable ? Pas sûr… Avez-vous regardé du côté sombre du miroir, celui qui ne reflète rien, et qui cache une telle noirceur.
La fourrure, le cuir, la peau de serpent ou bien de crocodile.
C’est ce qui compose vos ravissants sacs Hermès.
Par ailleurs, cela représente plus d’1 milliard d’animaux tués chaque année rien que pour ce commerce. De plus, ils sont torturés, cloîtrés dans des cages minuscules. Plaies infectés, membres arrachés, des petits qui vivent dans la même cage que leur mère en putréfaction.
Les défenseurs de cette cause sont clairs. La liste d’atrocités est longue. Leur peau est arrachée alors qu’ils sont encore vivants et cela ne choque personne.
Pourtant ces pauvres bêtes n’ont rien demandé. Il est temps de réagir.
Ainsi, revoir ses priorités et sa façon de consommer est impératif. Avec l’écologie au cœur des enjeux mondiaux, beaucoup de marques écoresponsables ont vu le jour.
D’ailleurs, ces dernières sont général anti Black-Friday.
Lisez les étiquettes avec attention et changez votre regard.
Sachez voir plus loin qu’à votre échelle.
Et évitez de vous rendre ridicule à vous arracher la dernière paire de boots Zara Made In China faites par de pauvres enfants en mal d’avenir…
Article écrit par Doriane Frère
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