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Georgia O’Keeffe : pilier de l’Art américain

Rétrospective Georgia O’Keeffe au Centre Pompidou ! Son nom ne vous dit sûrement rien, mais elle est une grande figure de l'art américain.

Fleurs, paysages, sujets abstraits en tout genre : Georgia O’Keeffe peint mille et un sujets !


La rétrospective de Georgia O'Keeffe est une première en France. Peintre du XXème siècle, elle est pourtant très célèbre de l’autre côté de l’Atlantique. Pourquoi ne pas avoir exposé son travail aux Français plus tôt ? Le principal est de se rendre au Centre Pompidou maintenant !

D’ailleurs, quel est le nom de cette exposition ? Il n’y en a pas vraiment… C’est regrettable pour un événement aussi unique. Il est seulement noté le nom de l’artiste sur l’affiche.

Allons un peu plus loin que ce détail pour commenter ces huiles sur toile et œuvres au fusain sur papier…


"Avant-gardiste"


On ne perd pas de temps avec Georgia O’Keeffe : le premier tableau se trouve dès le premier pas d’entrée à l’exposition. S’ensuit un jeu de morpion avec différentes dates clés, des citations et des bouts de biographie de l’artiste. Ces murs sont une sorte de teaser pour la suite de l’exposition. Les différentes cases permettent aussi une lecture agréable avec des informations concises.


Pour l’anecdote, on comprend, à ce moment-là, que Georgia O’Keeffe a vécu 98 ans ! Le reste de l’exposition est découpé par différentes périodes de la vie de l’artiste. Malheureusement, la grandeur du lieu peut nous perdre.

En effet, l’espace est une galerie d’art classique : des murs blancs et des tableaux. Petit point d’originalité pour le carré restreint à la suite du jeu de morpion. Des tableaux et photos de la galerie 291 sont exposés.


Pour le contexte, c’est le « premier lieu de diffusion et de pédagogie de l’art moderne aux États-Unis ». Georgia O’Keeffe fait partie de ce groupe d'artistes. On y trouve aussi Alfred Stieglitz (le créateur de la galerie 291), Pablo Picasso, Paul Cézanne et Auguste Rodin.

Cette rétrospective sur Georgia O’Keeffe paraît être des plus simples.

Quelle agréable surprise d’apprendre que c’est plutôt… tout l’inverse ! Oui, la disposition des œuvres est franchement banale mais il y a tellement à dire sur le travail de l’artiste.


Concentrons-nous d’abord sur plusieurs œuvres, hors tableaux, qui animent l’exposition.

Dans l’ordre, on y trouve un écran déroulant plusieurs photos de l’artiste, une statue en forme de pénis, des poupées rituelles « kachina » de la population Hopi en Arizona (début du XXème siècle) et un grand écran qui projette une interview de l’artiste. Vous avez bien lu la phrase et je n’ai fait aucune faute de frappe.

En effet, beaucoup d’œuvres de Georgia O’Keeffe tournent autour de l’intime.

Ce n’est pas une exposition classique, je vous l'avais dit ! La statue rejoint la partie « Vers l’abstraction » de l’exposition.

Le diaporama de photos se trouve dès l’entrée puis les poupées rituelles « kachina » et l'interview filmée se tiennent, quant à elles, à la fin de la visite.

Je me demande encore l’utilité des poupées…


"Polyvalente"


Georgia O’Keeffe, c’est surtout de la peinture. On remarque que son travail est assez inspiré des autres artistes de la galerie 291. Hasard ou pas, on peut facilement faire des ponts : les paysages avec Alfred Stieglitz, le nu avec Auguste Rodin, etc.

C’est agréable de visiter une exposition qui a un fil rouge, du début à la fin. À la manière d’un livre, tous les chapitres sont reliés et créent une harmonie.

En même temps, on constate que les tableaux de Georgia O’Keeffe sont très personnels. Prenons l’exemple de la partie « Un monde végétal ».

L’artiste décide de s’inspirer de peintres travaillant l’art du nu en ajoutant sa sensibilité. Le résultat donne des fleurs multicolores, explosives et semblables à des vulves. J

e trouve que ce sont les plus belles peintures de l’exposition.


L’une d’entre elles est à l’affiche de l’exposition. Georgia O’Keeffe n’est pas la préceptrice de l’art érotique, mais son point de vue est avant-gardiste en alliant la flore et l’organique.

Les œuvres de Georgia O’Keeffe sont aussi le reflet de ses voyages.

Elle peint également des paysages et des bâtiments de toutes sortes.

Même si on peut souhaiter davantage de tableaux de fleurs, ces autres sujets sont tout aussi intéressants. Je trouve même que certains paysages ont des similitudes avec le travail de Dalí à travers les formes atypiques, les fortes couleurs et les jeux de perspectives. Cette ressemblance s’illustre dans la partie « Ossements et coquillages ».


Allez voir par vous-même et vous m’en direz des nouvelles ! L’univers de Georgia O’Keeffe ne s’arrête donc pas à de l’art érotique. L’exposition dévoile toutes les facettes de son talent.

Les tableaux donnent l’impression que l’artiste a été en recherche constante durant sa carrière.

Créatif, coloré, abstrait : la force de l’art de Georgia O’Keeffe réside dans l’abondance des sujets traités. Cette première rétrospective est à découvrir absolument ! C’est aussi l’occasion de connaître le point de vue artistique d’une grande artiste américaine.

À comparer avec de célèbres peintres français ?


Infos pratiques :

Quand ? Du 8 septembre au 6 décembre 2021

  • 11h - 21h, tous les lundis, mercredis, vendredis, samedis, dimanches

  • 11h - 23h, tous les jeudis

Tarifs :

  • Plein tarif : 14€

  • 18-25 ans, étudiants, enseignants du supérieur (France) : 11€

  • Moins de 18 ans, demandeurs d’emploi : gratuit

Frais de réservation de 1 euro par billet


Article écrit par Emma Jalis

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