Augustin Rouart au Petit Palais
- Emma Jalis
- 18 août 2021
- 3 min de lecture
La famille Rouart fait une donation d’une vingtaine d’oeuvres au Petit Palais. L’exposition temporaire a notamment été possible grâce à Jean-Marie Rouart, fils de l’artiste. « Augustin Rouart, la peinture en héritage » est à découvrir jusqu’au 10 octobre 2021. Rencontrez les différents tableaux entre les nombreuses collections permanentes…

Une table jaune avec le sommet en forme d’accent circonflexe se dresse. 5 tableaux sont exposés de chaque côté. Une autre table complète l’exposition des tableaux, seuls les oeuvres changent. On se retrouve avec 2 tables, 4 faces inclinées, 5 oeuvres par face donc au total, 20 tableaux. CQFD.
La présentation reste classique : les oeuvres sont accompagnés d’un texte explicatif.
Une troisième table présente quelques objets d’archives appartenant à la famille Rouart.
"Où est Charlie ?"
Maître mot : riche. Les tableaux sont riche en couleurs, riche en émotions. Augustin Rouart laisse un riche héritage (je ne parle pas d’argent, qu’est-ce que vous imaginez…). Les peintures représentent souvent des personnages mis en scène. On retrouve aussi quelques natures mortes ou encore des paysages. Augustin Rouart a son style, unique.
Certains tableaux ressemblent aux dessins de bande-dessinées, avec des traits épais et des couleurs vives. Plus tôt, dans l’exposition, vous pouvez retrouver des objets d’archives comme des photos de familles, des lettres d’Augustin Rouart pour ses parents ou encore des photos de son fils Jean-Marie Rouart.

Ces p’tits bouts de vie permettent de découvrir l’artiste de manière inédite.
La découverte de ces objets est la meilleure partie de l’exposition.
Où se cache l’exposition ? À l’entrée de la première salle, dès le premier kakémono suspendu ? Non. Au second ? Non plus. Réponse : l’exposition se trouve dans la dernière salle des collections permanentes.
Vous devrez parcourir 3 salles avant de découvrir
« Augustin Rouart, la peinture en héritage ».
Les tableaux sont entourés d’autres oeuvres n’appartenant pas à la famille Rouart.
Quant aux objets d’archives, ils se trouvent dans la troisième salle, à côté d’un long texte retraçant l’origine de l’exposition éphémère.
On note donc une incompréhension du placement des panneaux de texte.
"Visite déroutante"
Vous l’avez compris, la visite de l’exposition héritage est accompagnée d’une visite sur des oeuvres appartenant au Petit Palais.
Ce (gros) détail ne sera pas expliqué à votre entrée. Avant de vous diriger vers le premier kakémono suspendu sur l’exposition d’Augustin Rouart, vous trouverez une galerie de sculptures : arrêtez-vous quelques minutes pour contempler ces 30 grands plâtres !
Une salle blanche s’ouvre au début de la visite, suivie des salles rouge, grise et jaune avec l’exposition héritage. Les oeuvres des collections permanentes datent du XIXème siècle. Aucune de ses oeuvres n’est en concordance avec les peintures de la famille Rouart.

L’organisation de l’exposition temporaire au sein des collections permanentes n’est pas claire.
On compte quelques avantages à cette incompréhension.
D’abord, vous pouvez observer les collections du bâtiment en libre accès !
Plus sérieusement, vous pouvez découvrir de nouvelles oeuvres de façon inattendue. Disons que le Petit Palais fait des surprises !
Les collections permanentes comportent des sculptures et des peintures d’artistes célèbres : Courbet, Delacroix, Pelez, Monet, etc.
Augustin Rouart prend place quelques semaines au sein du Petit Palais. L’exposition consacrée au peintre se compose de seulement 3 tables : les tableaux sont exposés sur 2 d’entre elles tandis que la troisième est dédiée aux objets d’archives.
L’exposition vaut le détour malgré l’organisation des lieux.
Je viens de le faire pour vous, il ne vous reste plus qu’à programmer la sortie, ne me remerciez pas !
Infos pratiques :
Entrée libre
Horaires : du mardi au dimanche de 10h à 18h (dernière entrée à 16h30, fermeture des salles à partir de 17h45). Nocturnes uniquement pour les expositions temporaires le vendredi jusqu’à 21h (dernière entrée à 19h30). Fermeture les 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 11 novembre et 25 décembre.
Article écrit par Emma Jalis
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